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Amaya Goumy

Après les sirènes du Mississipi, les grues du Japon ?

Si vous tendez l’oreille dans l’un des couloirs plus ou moins déserts du lycée Guez de Balzac, il vous arrivera très probablement d’entendre parler des grues du Japon (qui sont désormais considérées comme une espèce menacée), du dernier single de "Stray Kids" ou encore des aventures d’un certain pirate répondant au doux nom de "Monkey D. Luffy", et de son équipage. Il n’est pas bien compliqué d’observer que tous ces éléments culturels de l’Asie de l’Est se sont glissés dans notre quotidien au cours de ces dernières années. Les story Instagram de sushis, mochis et matcha glacé de nos influenceurs en sont d’ailleurs la preuve ! Nombreux sont ceux qui rêvent de visiter le pays du soleil levant, souhaitant s’immerger dans cette culture nippone qui les passionne tant. Culture qui, d’après notre fidèle ami Wikipédia, plonge ses racines dans celle de ses pays voisins comme la Chine ou la Corée.

La France, deuxième consommateur mondial de mangas après le Japon

Nous pouvons d’ailleurs noter que cet attrait prend différentes formes, passant, entre autres, par un intérêt croissant pour la bande dessinée japonaise. Pour 20 livres vendus en France, nous pouvons compter au moins une de ces œuvres typiquement japonaises dans le lot, une bande dessinée vendue sur deux est un manga. Ce marché prend donc une place de plus en plus importante. D’après Gfk (un institut d’étude marketing), ce sont 25,1 millions de mangas qui ont été achetés entre janvier et juillet 2021, une quantité non négligeable. Une seconde étude de ce même institut a démontré un intérêt particulier pour les bandes dessinées chez les 10-17 ans, qui continue chez les 18-25 ans (et notamment chez les femmes).


Les passionnés de la culture Coréenne en France

Les musiques asiatiques se font elles-aussi leur place en Europe (et plus particulièrement en France). En effet, notre pays est celui qui, de tout le continent, réserve le meilleur accueil à la k-pop (abréviation de Korean pop, un genre musical provenant de Corée du Sud). En 2014, "BTS" (groupe coréen très en vogue) est d’ailleurs devenu le deuxième boys band, après "One Direction", à se produire sur le stade de France. Et si ce public ne fait que croître, la plateforme de streaming musical Deezer, « révèle que 40,4% des écoutes proviennent des 18-25 ans, suivis par les moins de 18 ans à 16,8% et la tranche 26-35 ans avec 12,8% ». Un public assez jeune qui témoigne de l’intérêt que la nouvelle génération porte à ce genre musical, élément principal de la culture coréenne. L’entrée en scène du cinéma d’animation asiatique en Europe caractérise aussi cette passion pour la culture de ces pays. Ainsi, le célèbre Voyage de Chihiro des studios nippons Ghibli réalise-t-il 1 461 488 entrées en France. D’autre part, dans son étude sur la consommation d’animation japonaise en France de 2014, AnimeFrance.fr remarque que 44 % des trentenaires ne consomment qu’occasionnellement des animés contre 14 % des mineurs. Et, à l’inverse, 51 % des mineurs se considèrent comme de « gros consommateurs ou très gros consommateurs ». Ce sondage témoigne donc de l’intérêt que la jeunesse porte à cet aspect de la culture de l’Asie de l’Est (et ici, plus particulièrement, de celle du Japon). Il est également intéressant de remarquer qu’à l’époque de nos parents, lorsque la génération précédente était encore lycéenne, c’était non pas les pays de l’Est, mais les États-Unis qui étaient sous le feu des projecteurs, au centre de l’attention (si on fait abstraction quand même de Goldorak et autre Albator...). Le succès des comics (bandes dessinées américaines) auprès des adolescents de l’époque n’y était sans doute pas pour rien. Or, cet attrait actuel pour la culture asiatique durera-t-il plus longtemps ? En voyons-nous bien les causes ? Pourquoi cet intérêt touche-t-il essentiellement la jeunesse, laissant les plus âgés de côté ?

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