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L’indo-européen, langue mère de bien d’autres

L’Indo-européen commun, une langue qui aurait existé avant celles que nous appelons aujourd’hui “ langues anciennes” (latin, grec et autres) ?  Mais qu’en savons nous, au juste ?

L’Indo-européen serait, selon des linguistes, à l’origine de nos langues modernes, expliquant les similitudes qui les unissent.  elle aurait été parlée principalement en Europe et en Asie. Pour autant, les linguistes ne font que supposer  son existence, puisque nous n’avons pas de preuves concrètes qu’elle ait un jour été parlée,  étant donné l’aspect supposément oral de cette langue .

En effet, c’est en comparant les mots attribués à différents sujets que les linguistes ont trouvé de grandes similitudes, que ce soit dans la phonétique des mots (c’est à dire les sons émis lorsque nous les prononçons), dans leur orthographe, ou encore dans ce qui semble être leur étymologie (la source attribuée à un mot). L’exemple le plus frappant est sans doute celui de « mère », qui en anglais est « mother », en espagnol « madre », en irlandais « mathair », en grec (actuel) « mitera » ou encore « moder » en finlandais. Des ressemblances frappantes qui peuvent nous faire sourire lorsque nous cherchons à apprendre une nouvelle langue, et que nous y voyons le reflet de notre langue maternelle - ce qui en facilite, d’ailleurs, l’apprentissage.

Ainsi, suite à l’étude de ces ressemblances, des chercheurs ont émis l’hypothèse d’une langue ayant existé au travers de deux continents, et qui se serait petit à petit scindée en régions et dialectes pour devenir les langues que nous connaissons aujourd’hui. 

La popularisation de cette théorie a permis aux linguistes de faire avancer la recherche, notamment autour des raisons qui font que ces premiers mots ont été ainsi formulés. La cause principale, développée en lien avec la compréhension de l’indo-européen commun, est une question de morphologie humaine. En effet, comme il a été étudié chez les jeunes enfants commençant à parler, certains sons se révèlent plus aisés à prononcer au départ de cet apprentissage, puisque demandant un contrôle plus léger, notamment dans l’association des mouvements entre les lèvres, la langue mais aussi le flux d’air.

De la même manière, les premiers mots, qui auraient formé l’indo-européen, viendraient de ces mêmes sons, évoquant différents sens selon leurs sonorités.

Pourtant, bien que l’on théorise sa conception, l’indo-européen n’est aujourd’hui plus une langue connue, puisque son usage a diminué, puis fini par disparaître avec le temps.

Ayant servi à fonder nos systèmes de langues et annoncé certains dialectes, c’est probablement cet aspect régional qui aurait causé la disparition de l’indo-européen. Bien que permettant  d’échanger sur des thèmes universels, le besoin de posséder un lexique plus spécifique variant selon les différentes expériences de vie serait la cause de la régionalisation des langues. De communautés vivant dans les montagnes ou en bord de mer, en passant par les différentes fonctions sociales qui s’établissent, l’indo européen s’est révélé ne plus être un  outil efficace afin de communiquer, puisque les langues se forment avant tout afin de répondre à un besoin : celui de pouvoir se faire comprendre de l’autre, surtout de celui qui vit les mêmes choses que soi. 

De ce fait, l’étude de l’indo européen nous offre aujourd’hui une meilleure compréhension de l’histoire des langues qui nous entourent, mais aussi des fondements même du langage et de ses enjeux.

[sources : Les trois fonctions indo-européennes en Grèce ancienne volume I, “De Mycènes aux Tragiques”.- Bernard Sergent, 1998

“L’aventure des langues en occident”.-  Henriette Walter, 1994]

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